La pratique de l’équitation : faut-il détenir son propre cheval ?
La pratique de l’équitation est soumise au dilemme de la détention ou de la location du cheval. Il n’existe pas de bonne réponse, le meilleur choix dépendra de plusieurs facteurs tels que le degré de pratique de l’activité.
Un coût d’achat variable
Détenir un cheval pour des activités de loisir ou d’entraînement est relativement coûteux. De plus, le coût d’achat du cheval dépend de multiples facteurs tels que :
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Son âge : en règle générale, un cheval a une espérance de vie se situant entre 25 et 30 ans. L’état de santé étant fortement corrélé à l’âge, il est alors logique que plus le cheval sera âgé, et moins il vous reviendra cher à l’achat. Notez également que les jeunes chevaux coûtent relativement moins cher puisqu’il vous reviendra la responsabilité de le dresser.
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Son état de santé ainsi que sa forme physique : un cheval sera considéré dans la force de l’âge entre ses 7 et ses 15 ans.
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Sa race : Le choix de la race d’un cheval dépendra de la discipline pratiquée. En effet, un cheval de loisir sera nécessairement moins cher à l’achat qu’un cheval de compétition puisque par définition, plusieurs races moins huppées pourront convenir.
Bien entendu, cette liste est loin d’être exhaustive puisque de nombreux autres facteurs influent sur le coût d’acquisition d’un cheval. C’est pourquoi le prix d’achat est très variable selon les usages. Comptez moins de 2500 € pour un cheval de loisir contre plusieurs dizaines de milliers d’euros pour les champions, selon les prix observés sur la place de marché du cheval. Attention toutefois à l’origine du cheval : la jeune cavalière Élodie soulignait le fait de se méfier de l’achat d’un cheval en club puisqu’ils « sont fréquemment sujets à des problèmes de dos, malgré les bons soins qu’on leur apporte ».
Les frais annexes relatifs à la gestion au quotidien
Outre le coût d’achat du cheval, d’autres frais complémentaires sont à prendre en considération
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L’hébergement : le coût de la pension varie selon la région. Pour une pension en box, le loyer sera compris entre 300 € et 700 €. Pour une pension en pré, le loyer sera moins cher, et compris entre 100 € et 300 €.
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Les frais de soins (dentaires, vétérinaire) : en règle générale, une consultation dentaire coûtera environ 80 €. La visite annuelle chez le vétérinaire revient à 150 € en moyenne.
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La nourriture : selon les conditions de vie, le cheval peut se nourrir d’herbe et de foin. Il ne s’agit donc pas du poste de coût le plus important.
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L’assurance : Ici également, les coûts sont très variables puisque plusieurs services peuvent être couverts en option. Il faudra compter environ 30 € par mois pour la formule de base pour un cheval de loisir. Pour un cheval de compétition, pour lequel on s’assure, en addition de la formule de base, contre la maladie et la mort, il faudra prévoir environ 250 €/mois. Pour plus de détails, on peut se reporter à l’un des spécialistes de l’assurance cheval.
Ici encore, la liste n’est pas complète puisque d’autres frais peuvent être à prévoir tels que des frais liés à l’achat d’équipement, la ferrure, etc.
Avant de se poser la question de la rentabilité de la détention d’un cheval, il est important de prendre en compte la disponibilité du cavalier. En effet, quelqu’un de finalement très peu disponible n’aura aucun intérêt à détenir en propre un cheval. La location serait la meilleure solution pour lui. Il faudra compter entre 50 € et 100 € en moyenne pour 1 heure de location. À titre d’exemple, un cheval de loisir représente en moyenne, en dehors de l’achat, environ 300 €/mois en incluant l’hébergement. Au-delà de 6-7h par mois, la question de l’achat pourrait devenir pertinente.
Par ailleurs, si le choix s’oriente vers de la pratique pour de la compétition à haut niveau, détenir un cheval en propre serait plus adapté afin de pouvoir s’exercer à n’importe quel moment.
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